Feu de joie sur la neige pour brûler les bosses
Après avoir vaincu la neige, toutes les sociétés folkloriques n'avaient rien perdu de leur ardeur dans un feu de joie pour brûler cette dernière soirée de carnaval. Les uns allumaient de surprenants feux d'artifices et de Bengale dans leurs derniers rondeaux de nuit. Les autres brûlaient leurs bosses. Toutes avaient chassé le bonhomme hiver dans la froidure d'un ciel de neige. On n'oubliera pas les effets de ces intempéries 2013, certains se rappellent encore 1970... Moins nombreux, les fidèles carnavaleux dansaient aussi
avec leurs gilles, en fanfares et batteries, pour vouloir un carnaval nouveau dans le cycle folklorique populaire.
Plongée dans l'obscurité, la Place Mansart a d'abord étincelé avec les deux cents gilles Boute-en-train dans un cérémonial grandiose connu de loin: Impeccable joyeuse entrée martelée par les sabots. La société s'étire autour du "bûcher". Jacques Rung, vice-président, avait bien veillé, comme depuis plus de vingt ans, à la préparation du gille à brûler et de la paille (compte tenu des caprices de la météo), pour donner l'allumette à Didier Mabille, président, qui concluait souriant "Le carnaval,c'est toujours nickel".
Et sur des pages musicales bien louviéroises pour successivement pleurer er danser: belle exclusivité toujours magnifiée. Et la soirée se poursuivait , s'enchaînait, ici et là, dans le même esprit de renouveau avec les Maugrétout, le Commerçants, les Gilles de Bouvy, les Amis Réunis, les Indépendants, Les Pierrots, les Gais Amis, dans l'enthousiasme pour le prochain Laetaré. Et parmi tous les déguisements de fantaisie, il y avait un Père Noëll: comme une erreur anachronique car mercredi s'est éveillé sous un soleil radieux dans un ciel bleu. M.H.